Du 21 au 23 novembre, le centième congrès des Maires de France et des Présidents d’intercommunalités a réuni 15000 élus au Parc des expositions à Paris. Ils ont exprimé leurs vives inquiétudes face aux baisses de dotations imposées ces dernières années et aux nombreux efforts qui sont demandés aux collectivités.
Malgré un climat assez tendu, le Président de la République Emmanuel Macron a tenu à les rassurer en mettant son action en perspective de la durée de son mandat dans un contexte de mutation profonde de la société. Il a indiqué plusieurs fois qu’il s’appuierait sur la Conférence nationale des territoires pour assurer la concertation entre l’Etat et les collectivités, incitant par la même occasion l’Association des Maires de France à ne pas la boycotter comme l’avait suggéré le 1er vice-président André Laignel. La prochaine Conférence nationale des territoires, à laquelle participera Pierre Jarlier, est prévue le 14 décembre prochain à Cahors.
Le Président a aussi confirmé que les dotations de l’Etat ne seraient pas baissées en 2018 et que la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des français serait accompagnée d’une vaste réforme de la fiscalité locale, demandée par l’AMF. Il a annoncé la création de l’agence nationale de cohésion des territoires pour apporter un soutien d’ingénierie aux collectivités les plus fragiles et pour offrir un guichet unique d’intervention aux projets locaux. Une mesure également demandée par l’AMF.
Emmanuel Macron a également confirmé que le nombre d’élus municipaux pour une très grande majorité, bénévoles, ne sera pas diminué.
Enfin le Président a clairement fait part de sa volonté de diminuer les normes excessives, de simplifier les démarches administratives et d’engager une réforme constitutionnelle pour favoriser les initiatives et les expérimentations locales.
Une intervention appréciée des maires qui attendent maintenant des mesures concrètes pour retrouver la confiance.